Aspects de la Côte-Nord : Série 2 – Blanc-Sablon et sa région

Aspects de la Côte-Nord : Série 2 – Blanc-Sablon et sa région

Vidéo : Aspects de la Côte-Nord : Série 2 – Blanc-Sablon et sa région
Vidéo : Aspects de la Côte-Nord : Série 2 – Blanc-Sablon et sa région
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Aspects de la Côte-Nord : Série 2 – Blanc-Sablon et sa région

Vidéo / Géographie

La Basse-Côte est la partie de la Côte-Nord située entre I'embouchure de la grande rivière Natashquan et Blanc-Sablon, soit 350 km de rivages découpés bordant un plateau laurentien massif et omniprésent.

Sur cette partie, l’empreinte glaciaire est partout évidente, disséquant la côte en d’innombrables îles, golfes et criques, creusant le bouclier de profondes vallées et de milliers de lacs. Et sur ce sol rude, un climat plus rude encore rend difficile l’implantation de toute vie : la présence du courant du Labrador, en refroidissant le climat côtier, impose un climat subarctique à cette région de latitude moyenne (Blanc-Sablon est à la même latitude que Londres).

Phénomène unique, le couvert végétal de la Basse-Côte se dégrade en allant vers le sud : du couvert forestier à dominance de conifères couvrant le plateau intérieur, on passe à une bordure de toundra parsemée de quelques plantations de conifères rabougris, et largement marquée de tourbières et de marécages.

La faune de cette sous-région s’adapte à de telles conditions : à l’intérieur, c’est le domaine du caribou (peu à peu remplacé par l’orignal à la suite d’une chasse excessive). Sur la côte, des espèces d’oiseaux subarctiques exploitent les eaux poissonneuses, alors que de nombreux mammifères marins (dont plusieurs espèces de phoques) s’ébattent dans ces eaux glacées.

Sur ce territoire difficile, la présence humaine est pourtant vivace et bien établie : une quinzaine de villages constellent le rivage. Succédant aux Inuit, refoulés au Labrador au début du XIXe siècle, les Amérindiens de l’intérieur ont été amenés, du fait de l’action conjointe des commerçants et des missionnaires, à venir s’établir sur la côte. D’abord saisonniers, ces établissements ont fait place, depuis 1950, à des villages permanents établis sous l’égide du gouvernement fédéral.

Parallèlement aux migrations amérindiennes, la population « eurocanadienne » s’est elle aussi peu à peu établie le long du littoral. Sur la Basse-Côte, le peuplement « blanc » est le résultat de la rencontre de deux vagues migratoires convergentes. En effet, d’une part, quelques familles de Madelinots se sont établies à l’est de Natashquan (formant l’élément francophone de cette partie de la Côte-Nord), et d’autre part, un flux de familles anglophones d’origine terre-neuvienne a progressivement occupé le rivage, de Blanc-Sablon à Kegaska.

Sur le plan socio-économique, c’est la Basse-Côte-Nord qui reste la région la plus dépendante de la pêche (avec tous les aléas saisonniers de cette activité). Rivage sévère, mais grandiose, nature sauvage, mais belle, population clairsemée, mais active et décidée, voilà les aspects de la Basse-Côte que notre document vous présente.

Auteur(s): 

Jacques Delagrave et Jean-François Boivineau

Ayant(s) droit: 

CCDMD

Date de parution ou dernière mise à jour: 

2016-07-18

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